about who i play
Quand on voit dans quel contexte familial a été élevé le petit Jung Wan, on comprend tout de suite mieux ce qui fait qu'il est devenu l'homme ? Ou le mec un peu beaucoup coinços qu'il est aujourd'hui. Un père qui a manqué se faire moine dans sa jeunesse, avant de devenir chercheur en écologie des fonds marins, et une mère au foyer qui adule tant le petit Jésus qu'on pourrait aisément la comparer à la plus barrée des fangirls des SHINee, ça n'aide effectivement pas à l'éducation saine d'un enfant d'abord unique. Enfin si au contraire : l'éducation en est tellement saine qu'on finit par atteindre les limites du supportable. C'est que quand Choi Junior rentre à la maison après avoir joué avec les copains dans le parc voisin, on le réprimande pour avoir traîné avec de futurs voyous qui ne lui assureront que décadence et d'autres trucs qu'il ne comprend pas tout de suite. Le jour où il en oublie de faire ses devoirs ? On l'assigne de corvée ménage pour le reste du mois. Celui où sa mère trouve des cartes Pokémon au fond de son cartable ? C'est tout un monde qui s'effondre, et on demande l'aide d'une amie psychologue qui saura à coup sûr expliquer un tel phénomène.

Ainsi traumatisé dès l'enfance, le seul fait à peu près normal qui saura le tirer de la voie de prêtre qu'on lui destine, c'est l'arrivée du turbulent Sang Hoon, qu'on soupçonnera de fait longtemps d'être le fils du facteur. Un peu perturbé par l'arrivée de son frère, Jung Wan n'en restera pas moins un enfant adorable et beaucoup trop sage pour son âge, préférant déjà les maths aux jeux vidéos qui font ravage chez les copains. On l'imagine là exclu par son côté premier de la classe qu'on n'aime d'habitude pas franchement, mais il faut croire que le petit à un don pour se sociabiliser à grand coup de gentillesse et de sourires qui font mouche, devenant l'idole de sa classe de CE2. Des amoureuses ? Pour se faire des papouilles dégoûtantes, non merci. Et pour le coup, il est sûrement l'un des seuls à ne pas soulever les jupes des filles.
Au collège et au lycée, c'est encore la même rengaine à plus grande ampleur : il a une certaine côte qu'il entretient par son caractère doux et serviable, ses excellents résultats, ses postes de délégué et de capitaine de l'équipe de basket, sans compter son physique pas vraiment repoussant. Son gros problème qui fait qu'on ne le voit jamais se pointer aux fêtes boums branchées de la reine de l'école ? Le côté autrement plus coincé du bonhomme, le rendant pas franchement marrant voire ennuyant sur les bords -et contrastant de fête autrement plus avec le cadet, petite graine de caid que rien n'arrête.

Mais hey, Jung Wan, c'est simplement un intello qu'on verrait parfaitement comme son futur gendre, ou le petit ami idéal ? Ah, là, ça devient intéressant. Quand on se tourne du côté des hobbies de Monsieur, mis à part étudier, les sciences, et ses cours de tennis deux fois par semaine, on y trouve l'écriture. Ok, on peut encore s'imaginer là un truc ennuyant à en mourir, mais quand on découvre qu'il entretient une dizaine de relations à distance par le biais de lettres enflammées et autrement plus colorées que ce que paraît être sa personnalité de tous les jours, on a du mal à y croire. C'est que dans ces mails, ou véritables courriers, il se montre drôle, vif d'esprit, et plus extraverti qu'il n'a jamais dû l'être en vingt-et-un ans d'existence.
Mais hey, relations à distance ? Et... Plusieurs ? C'est bien parce qu'il est incapable d'avoir une véritable copine qu'il joue son rôle de Casanova et fait rêver une dizaine de filles aux Etats-Unis, Cambodge, Japon, Thaïlande, Angleterre, Italie, bref, un peu partout on l'aura compris, au travers de sa couverture de mec génial. Après tout, c'est sans conséquence, et lui se libère un peu de sa perfection qui finit au final par inconsciemment lui peser.

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